Saison 12 - Le monde de demain

Épisode 1 - Un point sur les transports de demain

Quarante-quatre épisodes, onze saisons et autant de technologies de transport de passagers explorées. Mais aussi de nombreux avis d’experts, des rapports d’analyses en hyperliens et quelques chiffres déterrés bien que parfaitement publics. Pas mal de moqueries adressées aux médias un peu trop enthousiastes et aux annonciateurs de bouleversements technologiques imminents. Des analyses prospectives parfois un peu poussives, souvent bienveillantes et — aussi souvent que possible — amusantes à lire pour vous. Enfin, une vision beaucoup plus claire (enfin, on l’espère) de ce à quoi pourrait ressembler le futur du déplacement humain. Voilà le bilan de Joli Futur alors que la rubrique en est au crépuscule de son existence.


Cet épisode est en effet le premier d’une ultime saison de conclusion et de bilan. Pour commencer, nous allons donc faire un petit point sur tous ces moyens de transports que nous avons abordés ensemble. Juste histoire de vous rafraîchir un peu la mémoire sur ce qu’elles sont exactement. On vous épargne toutefois la téléportation puisqu’on vient de boucler son analyse et que, concrètement, elle n’existera pas à échelle humaine.

Les voitures du futur (et du présent) :


On commence avec nos amis les véhicules à quatre roues : les bagnoles, les guimbardes, les tas de boue, les tacots. La première d’entre elles à avoir drifté dans nos colonnes fut la voiture volante lors de la saison 1. À l’époque, nous avions découvert qu’en plus d’être très ancienne, celle-ci était bien réelle. Qu’il en avait même existé des dizaines voire des centaines de prototypes dont certains étaient parfaitement viables. Parfois même homologués dans leurs pays d’origine. Seul problème, c’est un délire de gens riches voulant optimiser leur temps sans jamais descendre de leur voiture. Tout ça pour voyager entre des villes qui n’y sont absolument pas adaptées. Bizarrement, il n’y en a toujours aucune dans notre ciel mais nous y reviendrons la semaine prochaine.


Viennent ensuite les voitures autonomes et les voitures électriques qui, les unes comme les autres, existent déjà. En fait, en Europe de l’Ouest, elles sont même quasiment déjà la norme. Aujourd’hui limitées dans leur développement, les premières trouvent leur origine dans une idée de Leonardo Da Vinci (au XVe siècle donc), puis seraient devenues possibles grâce à l’évolution des technologies militaires puis à l’explosion du numérique. Quant aux voitures électriques, elles avaient été laissées de côté lorsque le pétrole a été choisi comme ressource officielle de l’humanité. Mais elles font un retour plus que fracassant. À n’en pas douter, nombre d’entre vous ont déjà succombé au charme des ordinateurs de bord et/ou à celui des batteries au lithium.

Les avions du futur (mais pas de demain) :


Pour les avions, on commence avec le plus improbable de tous : le coucou électrique. Aussi charmant qu’aventureux, celui-ci est parfaitement fonctionnel. À condition de vouloir faire un tour du monde à la Bertrand Piccard, sans le moindre bagage. C’est un peu mieux pour l’avion à hydrogène puisqu’il pourrait transporter passagers, personnel navigant, sacs de voyage, plateaux-repas et autres. Mais il ne volera pas sur les longs courriers, faute à une technologie incapable de gérer ces distances. Ouais, c’est pas fou-fou un avion qui ne peut pas traverser la planète. Car tant qu’à faire du moyen courrier, autant prendre un moyen de transport moins polluant. Ah oui, on ne vous l’a pas rappelé mais seuls 5% de la production d’hydrogène sont actuellement verts. Là encore, nous y reviendrons. Enfin, il y a l’avion au SAF, au carburant durable en bon français. Soit, pour être clair, un carburant conçu de manière synthétique ou à base de biomasse. Dans un cas comme dans l’autre les options sont tellement nombreuses qu’il semble affreusement difficile de s’y retrouver. Bref, on nage un peu dans le SAF qui, d’ailleurs, a un certain coût écologique et financier. À noter toutefois que, contrairement à ses homologues, il devrait être capable de voler sur n’importe quelle distance et en transportant à peu près n’importe quoi. Sacrée performance…

Les trains d’aujourd’hui et de demain (et du pays des rêves) :


Allez, cette fois on attaque le lourd : le train, le tortillard, le rail. Bref, le cœur de cette newsletter. Et, comme avec les autres grandes familles de véhicules, il y a à boire et à manger. Ben ouais, dans la même rubrique, nous avons passé en revue la Très Très Grande Vitesse, le train à hydrogène, le train au biogaz et le train de nuit. Alors que, les plus assidus s’en souviennent, ils ne se situent pas tous au même point du spectre des possibles. C’est bien simple, le premier d’entre eux n’est autre qu’un délire de milliardaire. Le genre de petite idée foireuse qui, si elle naissait dans l’esprit d’un être humain normal, ne vivrait pas plus de quelques secondes. Mais dans celui d’un richissime magnat de la technologie, ça donne lieu à des dessins prototypiques, des créations de start-up voire des financements. Cependant, rassurez-vous, rien de concret. Mais alors, rien de rien.


De leur côté, les trains au biogaz et à l’hydrogène sont d’un tout autre tenant. Tout d’abord, ils ont le bon goût d’être matures et de rouler. Dans les faits, ils sont même assez éprouvés au plan technique. Au point qu’ils ont parfois déjà eu le temps de décevoir. Ensuite, ils ont la possibilité de devenir une brique technologique écologique et durable là où l’électrique ne peut pas être utilisé. Enfin, et surtout, malgré leurs défauts, ils peuvent être utilisés pour les trains de jour comme pour les trains de nuit. Ce qui nous amène bien évidemment à la question qui se cache derrière l’existence même de cette rubrique : le train de nuit est-il d’ores et déjà la technologie du futur du transport de passagers ? Vous connaissez déjà notre réponse. C’est évidemment un grand OUI. Mais avec la mesure que nous avons essayé de distiller tout au long des saisons de Joli Futur. L’avenir de la mobilité passe par un ralentissement des usages, par une multimodalité subtile et par des moyens de transports réinventés pour correspondre à leur époque. Comme essaie de le faire Midnight Trains dans son domaine.

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