C’est fou ce que le temps passe vite lorsqu’on étouffe sous des pics de chaleur encore jamais atteints, non ? La preuve, c’est que nous en sommes déjà à notre quatrième et dernier épisode de notre saison sur le train au biogaz et nous avons l’impression qu’elle a commencé hier (et on espère que vous aussi, sinon c’est qu’on a un peu raté notre coup). Il faut dire que, contrairement à beaucoup d’autres technologies, celle-ci nous semble d’autant plus prometteuse qu’elle ne se présente pas comme une solution absolue. Elle s’intègre comme la première étape d’une transition au long cours. Or, chez Midnight Trains, nous sommes toujours un peu méfiants à l’égard de celles et ceux qui ont la prétention d’avoir trouvé le Saint-Graal. Seuls les chevaliers de la Table ronde (et encore, ça dépend un peu des versions), Indiana Jones et les héros du Da Vinci Code y sont parvenus (ce qui commence à faire beaucoup, vous en conviendrez). Et dans les trois cas, ce n’était ni un avion à hydrogène ni un Hyperloop.
Pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents (c’est mal mais on vous pardonne), si le train au biogaz donne de l’espoir, c’est pour trois raisons principales. La première, c’est que, même s’il est loin d’être parfait, il est plutôt plus écologique que ses homologues fonctionnant au diésel. La seconde, c’est qu’il est bien moins onéreux que le renouvellement du parc ferroviaire. La troisième, c’est qu’il pourrait être mis en place très rapidement. “S’il y a une manifestation d’intérêt de l’Ademe, l’agence française pour la transition écologique, ça peut aller très vite. Disons deux, peut-être cinq ans. Je pêche peut-être par optimisme mais j’ai la conviction qu’avec la volonté politique nécessaire, le temps de mise en place ne serait pas supérieur à quelques années”, explique Maria Lee, experte Logistique et Transport au sein du cabinet Sia Partners. Et d’ajouter : “Plusieurs régions sont déjà en train de se créer une expertise sur le sujet puisque certaines d’entre elles, comme la région Aquitaine, ont d’ores et déjà lancé des tests.”
Une projection optimiste qui pourrait être ralentie dans beaucoup de zones pour des questions de responsabilité et de propriété. “Dans certaines de ces régions, l’opérateur historique ne sera plus propriétaire de ce matériel roulant qu’il faudrait passer au biogaz et refuse donc de payer pour cela. Quant aux régions, elles ne sont pas encore propriétaires des trains et refusent donc de payer pour l’instant. Cela pourrait ralentir l’ensemble du processus”, précise Maria Lee. Sur la base de cette information, nous nous sommes donc permis de vous projeter la sortie du train au biogaz à trois échéances, dans deux ans, cinq ans et dix ans.
Quand le train au biogaz sera mis en circulation dans deux ans, en 2025 :
Quand le train au biogaz sera mis en circulation dans cinq ans, en 2028 :
Quand le train au biogaz sera mis en circulation dans dix ans, en 2033 :