Même si vous ne le connaissez pas, Yorgo Tloupas est de ces personnes que l’on a déjà croisé, l’air de rien. Ouvrez bien les yeux : il se peut en effet que le fruit de son imagination aussi précise qu’élégante, habille de ses couleurs et de ses formes, un des objets au plus près de vous, à l’instant où vous nous lisez.
Hermès, Diptyque, Blackcrows, Vanity Fair, Ricard, Vuitton, Libé, Cartier ou Les Inrocks, tout récemment, comptent en effet parmi les marques de référence qui ont remis l’évolution de leur identité visuelle entre ses mains expertes. Qui pour prendre un nouveau départ, qui pour se remettre en question ou au goût du jour. Alors quand nos cofondateurs Adrien Aumont et Romain Payet ont décidé de se lancer dans l’aventure de Midnight Trains, c’est forcément à lui qu’ils ont fait appel pour concevoir l’identité de notre marque.
Et cette identité de marque, c’est ce qui vous fait caresser notre promesse que réenchanter les trains de nuit, ne sera pas un vœu pieux. Regardez-y de plus près et tout ne sera qu’évidence. Si le logo de Midnight Trains est porteur de beaucoup de symboles logiques pour une compagnie de trains de nuit, comme les rails et la lumière, sa finesse et sa sophistication par les couleurs des traits et le travail de symétrie, en font sa raison d’être, à grand renfort d’inspirations issues de la révolution industrielle et du mouvement art déco.
Cela ne fait pas le moindre doute : Yorgo Tloupas est un génie de cet art appliqué au service du commerce. Fils d’un père sculpteur, l’artiste Philolaos, et d’une mère professeur de dessin, sa culture visuelle s’est pourtant principalement développée au contact de l’une de ses passions de toujours, le skate. Un sport qui a pour particularité d’avoir une culture visuelle forte et prononcée comme peu d’autres. La glisse l’a mis sur sa voie dès son plus jeune âge et c’est à Penninghen, école de direction artistique et d’architecture intérieure, qu’elle s’est précisée, affinée, affirmée.
Aujourd’hui, si Yorgo Tloupas met en mouvement les possibles de bien des entreprises, il n’en a pas moins un cheval de bataille : la disproportion entre l’hyperprésence des logos dans notre société et l’absence de la compréhension de leur rôle. Car si chacun de nous est amené à en voir 10.000 à 15.000 par jour, personne ne questionne cette réalité implacable. Qu’à cela ne tienne, Yorgo Tloupas a pris le sujet à bras le corps. Que ce soit en tant que professeur à Penninghen et à l’Institut Français de la Mode, ou en préparant une exposition au Musée des Arts Décoratifs de Paris. L'enjeu est de mettre en lumière, sans s’épargner de la critiquer, cette culture, cette langue vivante du logotype qui existait avant même la lettre.
Et si cette œuvre utile d’éveil semble titanesque, elle n’est pour autant pas l’unique activité parallèle de notre directeur de création. Car pour l’hyperactif Yorgo Tloupas, une vie ne saurait être saine sans un nécessaire équilibre entre une activité professionnelle qui ne s’arrête jamais et une stricte application de l’hédonisme auquel il s’adonne, en surfant, en skiant ou...en pratiquant le bike-polo.
Le bike-polo est une de ces nouvelles disciplines sportives et même si certains d’entre vous l’auront déjà déduit, elle consiste à opter pour un vélo en lieu et place du cheval, pour tout destrier nécessaire à la pratique du polo. Et comme à chaque fois que Yorgo Tloupas se lance dans quelque chose, il ne fait pas les choses à moitié, il a été rien de moins que champion de France de ce sport en 2010, avant de représenter les couleurs tricolores aux championnats d’Europe et du monde ! C’est à New-York qu’il a découvert ce sport en 2006 avant de le pratiquer assidûment à Londres. A force d’embarquer avec lui à bord de l’Eurostar, maillets et balls, il a fini par jouer les missionnaires de la discipline à Paris, au point de lancer le sport en France, en 2008 !
Il y aurait encore tant à vous raconter sur Yorgo Tloupas et sans doute la meilleure façon de le connaître plus encore, est de se rendre chez Yorgaki, à Paris. Car après avoir accompagné nombre de marques, il a eu envie de créer la sienne en lançant le premier et l’unique café grec de Paris, installé rue des Martyrs. Et le résultat est à son image : bienveillant et généreux. S’il considère que c’est un luxe qu’il s’est offert, en y mêlant la culture et l’alimentation grecques, il pourrait bien ne pas en rester là. Midnight Weekly ne manquera pas de vous raconter la prochaine étape de l’inspirante odyssée qu’est la vie de Yorgo Tloupas !